Chaque été, des milliers de baigneurs profitent des eaux du littoral basque.
Derrière la carte postale, la qualité de l’eau fait l’objet d’une surveillance quotidienne, pour garantir la santé de tous : contrôles bactériologiques stricts, gestion réactive des fermetures et suivi de la microalgue Ostreopsis.
La qualité des eaux de baignade est un sujet essentiel pour garantir la sécurité sanitaire des baigneurs et préserver l’attractivité des littoraux. Elle est encadrée par la directive européenne 2006/7/CE, avec des contrôles réguliers sur les indicateurs bactériologiques (Escherichia coli et entérocoques intestinaux). Sur le littoral basque, la Communauté d’Agglomération Pays Basque va plus loin que la réglementation en réalisant un autocontrôle quotidien, avec des analyses rapides et des résultats disponibles en trois heures. En 2024, plus de 3 100 analyses ont été réalisées pendant la saison estivale.
Les fermetures de plages sont décidées par les maires sur la base des analyses. En 2024, malgré une saison exceptionnellement pluvieuse, les plages ont été ouvertes 92,3 % du temps, avec une moyenne de 10,7 jours de fermeture par plage, principalement lors d’épisodes de fortes pluies.
Pour s’adapter à un territoire soumis à de fortes contraintes naturelles (proximité montagne/mer, ruissellement rapide, urbanisation dense), l’institution consacre chaque année plus de 40 millions d’euros à la modernisation des réseaux d’assainissement, à l’augmentation des capacités de stockage des eaux pluviales et à la construction de nouveaux équipements. Cet effort financier massif permet d’améliorer sans cesse la résilience du territoire face aux épisodes pluvieux et de limiter les risques de pollution.
Transparence et information en temps réel
Un enjeu clé de la gestion des eaux de baignade est la transparence envers le public. L’application Kalilo, disponible en quatre langues et utilisée par 47 000 personnes en 2024, informe en temps réel sur la qualité de l’eau, la couleur des drapeaux, les alertes et permet même le signalement d’observations.
Ostreopsis, une microalgue à surveiller
Parallèlement aux contrôles bactériologiques, la surveillance du littoral basque intègre depuis 2021 une attention particulière à une microalgue émergente, Ostreopsis. Invisible à l’œil nu, cette microalgue prolifère sous l’effet du réchauffement climatique et peut produire des toxines dispersées dans l’eau et les embruns. L’exposition peut entraîner des symptômes bénins mais gênants, tels que toux, maux de gorge, irritations cutanées ou troubles respiratoires, surtout chez les personnes fragiles (enfants, personnes âgées, asthmatiques).
À ce jour, il n’existe pas de seuil réglementaire pour Ostreopsis, mais la Communauté d’agglomération Pays Basque a mis en place un dispositif de surveillance renforcé avec plus de 20 000 analyses annuelles, incluant des techniques moléculaires précises. Les
résultats sont communiqués en temps réel via Kalilo. En cas d’alerte élevée, des mesures d’information, de prévention et de fermeture de plages peuvent être prises rapidement. Depuis 2021, seule une journée de fermeture a été nécessaire pour Ostreopsis. Un programme de recherche transfrontalier, OSTREOBILA, est en cours pour mieux comprendre cette microalgue, ses toxines et son impact sur la santé humaine et marine.
Un livret pour lutter contre les idées-reçues
Les égouts débordent dans l’Océan, les stations d’épuration sont obsolètes, la qualité des eaux de baignade se dégrade chaque année… pour lutter contre ces préjugés tenaces, la Communauté Pays Basque a édité une brochure pédagogique qui répond de manière factuelle aux critiques récurrentes sur le sujet. Découvrir le livret « Stop aux idées-reçues »
Découvrir le livret « Stop aux idées-reçues »